Ayant souffert dans sa jeunesse d’une sévère acné pendant sa jeunesse, Aniyath AMADOU a fait les frais de rejets et de mépris. Malgré les fortes dépenses engagées dans la médecine moderne, elle n’arrivait pas à trouver satisfaction à son mal. S’étant tournée vers la botanique qui lui a offert guérison et satisfaction, Aniyath décide de faire de la cosmétique naturelle, un métier. C’est ce qui l’a conduit à la création de ABORI Cosmetics et qui lui a valu d’être distinguée meilleure femme entrepreneure du domaine artisanal au cours de la dernière édition du FAM & DIY Awards. Approchée, elle nous livre dans cette interview ses secrets de réussite.

Bonjour Madame ! Présentez – vous à nos chers lecteurs s’il vous plaît.

Je m’appelle Aniyath AMADOU. Je suis la promotrice de la marque ABORI Cosmetics et la rédactrice en chef du magazine électronique féminin panafricain GNONNOU.

Pouvez-vous​ nous dire selon votre entendement ,ce que l’on peut retenir de la cosmétique ? Et ce en quoi ça consiste ?

La cosmétique, pour moi, c’est l’usage d’éléments, naturels ou non, dans le but de préserver, soigner et embellir la peau. Et ceci passe par la conception de formules cosmétiques en vue d’aboutir à des gammes de produits adaptés.

Aniyath AMADOU en a connu des échecs mais d’amusants échecs…

Comment avez débuté cette aventure dans le domaine de la cosmétique ? Et pourquoi ?

C’était plutôt amusant grâce à mes échecs. Je n’avais certes pas vraiment commencé avec mon entreprise mais je testais ce que je voyais sur Google et je laissais libre cours à mon imagination. J’ai eu 95% d’échec ! Mais c’était amusant ! Parfois frustrant mais amusant.

J’avais également réussi a faire des baumes pour les cheveux et une huile anti vergetures. Je m’étais également faite formée en réalisation de produits cosmétiques mais j’ai été déçue que les ingrédients étaient a 80% chimiques. Bien plus tard, avec mes connaissances obtenues avec beaucoup d’efforts, j’ai créé ma page Facebook et je fais l’effort d’y publier une recette 5j/7. Puis, j’ai rencontré mon associée lors d’un Camp organisé par les alumnis du YALI du Bénin et les choses sont allées plus vite. On a travaillé sur les formules qui, ont été validées par un centre indépendant. Plus tard, j’ai été sélectionnée pour aller à Dakar toujours dans le cadre du YALI et à mon retour, on a commencé la production.

Dure à cuire, Aniyath AMADOU trouve en son mal d’hier, une opportunité d’aider les autres

La plupart de ceux qui pratiquent la cosmétique le font avec des produits manufacturés mais vous avec des produits botaniques. Pourquoi cette particularité ?

Cette particularité est due à mon histoire personnelle. J’avais eu à faire un long traitement de mon acné sévère qui avait débuté vers l’âge de 16 ans. Les médicaments pharmaceutiques étaient non seulement onéreux, mais ne me donnaient aucune satisfaction. De surcroît, mon entourage (privée et scolaire) me tenait à distance à cause de mon affection. J’avais alors commencé à chercher des plantes qui, pouvaient me guérir. Y trouvant satisfaction, cela m’a permis, avec mon argent de poche, de couvrir les dépenses. Voulant aider les personnes ayant les mêmes problèmes ou d’autres affections de peau, je me suis mise à étudier les ressources souvent inexploitées que nous avons en Afrique. Je me suis faite aidée de botanistes et d’agronomes pour davantage me crédibiliser.

Au vu de la satisfaction que les conseils que je donnais pouvaient procurer à des tiers, l’idée de transformer cette nouvelle passion en métier m’a effleurée. Sa maturation a donné vie à ABORI Cosmetics qui utilise essentiellement des éléments naturels et organiques.

Quand détermination et passion s’accordent…

Comme avez-vous pu cerner en si peu de temps toutes ces notions sur la cosmétique par les plantes ?

(Rire) Lorsque dans la souffrance tu es face à un mur, tu trouves les moyens pour soit briser le mur ou l’escalader. C’est d’abord en vue de régler mon problème cutané et ensuite par passion que je me suis mise à fouiller,à me cultiver en vue d’être capable de “parler” de mon métier. J’ai fait un cursus exclusivement financier: loin d’être un handicap, cela m’a plutôt permis de me surpasser pour mieux cerner certains aspects de mon métier.

Vous avez été sacré meilleure femme entrepreneure du secteur de l’artisanat au cours de l’événement FAM&DIY Awards qui c’est déroulé le 13 Avril passé. Comment vous sentez vous après ce sacre et à qui dédiez vous ce prix ?

Je me sens reconnaissante vis-à-vis de moi-même pour avoir osé participé et vis-à-vis de tout ceux qui d’une manière ou d’une autre m’ont permis d’être là où je suis aujourd’hui. Un clin d’œil spécial au Très Haut, car c’est Lui qui donne. Je pense que c’est maintenant que le plus dur commence, car le plus dur n’est pas d’atteindre le sommet mais de s’y maintenir.

Une marque conçue pour soigner avec les plantes, ABORI Cosmetics

Votre amour pour la cosmétique a abouti à l’ouverture de votre boutique. Parlez nous des objectifs de votre marque et de vos domaines d’intervention ?

L’objectif de notre marque est de préserver, soigner et embellir la peau noire grâce à l’utilisation d’une symbiose de plantes, fruits et minéraux du Continent. C’est ainsi, qu’actuellement nous avons 3 produits phares :

1. Le savon ABORI SOAP – Gommant et Unifiant adapté à tous les types de peau et pour toute la famille . Elle permet également de régler progressivement les conséquences de la dépigmentation.
2. La crème faciale PERFECT FACE qui permet de progressivement régler les problèmes d’acné, boutons, et imperfections cutanées. Avec le savon, elle renforce l’effet de guérison des peaux ayant été soumises à la dépigmentation.
3. La crème ANTI VERGETURE pour traiter les imperfections nées de cette affection; mais pas seulement. Hormis tout ceci, nous fesons du conseil via notre page facebook. Dans un futur très proche, nous allons également donné des formations. Et faire sortir de nouveaux produits.

Nous sommes à la fin de notre entretien, qu’elle est votre mot de fin?

La marque ABORI Cosmetics ne visent pas dans un premier temps la célébrité : nous voulons être efficace ; c’est l’efficacité qui doit nous rendre célèbre. Le monde de l’entrepreneure n’est pas une vie facile : elle est certes passionnante mais pas facile. Que ceux qui veulent s’y lancer ne s’attendent pas à ce que les choses leur soit faciliter : ce n’est qu’à eux de tracer leur propre route. Et enfin, je voudrais remercier toute l’équipe de ABORI Cosmetics et de GNONNOU magazine sans qui, je ne serai pas là où je suis et je fais un coucou aussi à Mme Shelomith SAGBO qui est la promotrice de l’événement FAM&DIY Awards.