Ephraim Biah est un jeune mannequin ivoirien de nationalité béninoise au parcours exceptionnel. Ayant participé à l’édition 2017 du Festival International Ibi Ile, il s’exprime et nous relate son parcours dans cet article.

Ephraïm Biah, plus qu’un mannequin

Afrikimodi : Bonjour Mr Biah Ephraïm. Pour nos chers lecteurs, qui est-ce Ephraïm Biah ?

Ephraïm Biah : Bonjour Afrikimodi. Je suis Ephraim Biah. De nationalité Béninoise, j’exerce le métier de mannequin, d’agent de mode et de de chorégraphe en Côte d’Ivoire.

Afrikimodi : Alors à quoi doit-on le choix d’Ephraïm Biah de se lancer dans le  Mannequinat ?

Ephraim Biah : Mon désir de faire le mannequinat m’est venue de mon besoin ardent de bien paraître aux yeux de tous. Durant plusieurs années, j’ai toujours fait partie des derniers dans mes fréquentations et je n’étais pas vraiment visible. Dès lors que j’ai appris que le mannequinat pouvait faire de moi un homme plus visible et public, mon choix s’est tourné vers ce métier pour lequel je me suis donné à fond. Certes, mon entrée dans la profession est liée à mon envie de me faire connaître mais très rapidement j’ne suis devenu un vrai passionné et amoureux. J’y consacre ainsi toute mon énergie.

Afrikimodi : A quand remonte votre début dans le mannequinat et comment étaient vos débuts ?

Ephraim Biah : Mes premiers pas dans le mannequinat remontent à 2009 mais tout a véritablement commencé en 2013. A partir de cette année, j’ai suivi une formation dans une agence de mannequinat en Côte d’Ivoire, Abidjan. Cette formation a duré une année pendant laquelle j’ai reçu les bases qui me servent jusqu’à ce jour. Ensuite j’ai continué à me faire former par des mannequins professioonnels dont certains venaient d’Europe.

Un parcours long mais passionnant

Afrikimodi : Racontez nous ce qu’il vos expériences dans la mode après votre formation.

Ephraim Biah : Après ma formation, j’ai eu à faire de multiples défilés. Je dois mon premier grand podium à un styliste du nom de Reotra qui m’a pris en charge. Ce podium, je l’ai tenu en Côte d’Ivoire, et c’est l’événement qui a véritablement pu me faire connaître en Côte d’Ivoire. La suite était une succession de défilés de mode et de shooting photo qui m’ont mérité le titre de Mannequin Professionnel. Entre autre défilés, j’ai eu à participer à Urban Fashion en 2014, au festival N’Zassa, au Marché des Arts et du Spectacle Africain (MASA) dont je garde un souvenir assez mémorable. Tout dernièrement, j’ai défilé sur la 6ème édition du Festival International Ibi Ile qui est d’ailleurs le 1er événement hors d pays auquel j’ai eu à participer pour l’heure.

Afrikimodi : Avez vous eu le soutien de vos parents et proches ?

Ephraim Biah : Au début, mes proches doutaient de ma crédibilité.  Très peu de mes proches croyaient en moi. Mes parents me soutenaient mais assez ttimidement. Heureusement, j’ai pu les convaincre à force de travail et de détermination.

Afrikimodi : Au cours vos de votre parcours quelles ont été les difficultés rencontrées ?

Ephraim Biah : Le manque de soutien de la part des proches et surtout de la famille a été la principale difficulté. A cela s’ajoutent les difficultés d’insertion dans le milieu de la mode ivoirienne, les échecs au casting et aussi le manque de moyens financiers. J’ai également souffert du manque d’une organisation pour me soutenir car il fallait appartenir à un clan pour pouvoir défiler.

Les mannequins doivent se donner de la valeur

Afrikimodi : Pour vous que faut il à la mode africaine en général et au mannequinat africain en particulier pour se faire un nom plus grand ?

Ephraim Biah : Il faudrait juste que le mannequin Africain puisse connaître vraiment à quoi sert la profession de Mannequin. En effet, il faudrait qu’on apprenne à se donner de la valeur tout comme nous le faisons avec les créations que nous mettons en valeur sur les podiums.

Afrikimodi : Mr Ephraïm Biah votre mot de fin et vos conseils pour la jeune génération

Ephraim Biah : Je souhaite bon courage à tous et à toutes, le métier de mannequin est très passionnant, il faudrait juste que le nouveau apprenne à être patient, tout ne peut évoluer de la même manière. Être positif dans toutes ses actions et mettre Dieu au devant de tout. Enfin je tiens à féliciter Afrikimodi pour cette oeuvre de vulgarisation de la mode africaine qu’ils poursuivent.